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Mathis Berchery

Mathis Berchery · Résidence de création

13 – 27 janvier 2022

Mathis Berchery est accueilli en résidence de création au mois de janvier pour une phase de son projet “les yeux rives” soutenu par le Centre national des arts plastiques – Cnap, des Archives de la critique d’art, de l’Espace Krajcberg art & environnement, du centre d’art 40mcube, du lieu d’art et de performance Le Générateur et Dos Mares.

A l’invitation des Archives de la Critique d’Art, Mathis Berchery s’est intéressé au Journal du Rio Negro de Pierre Restany, tenu à l’été 1978, qui contient le Manifeste du Naturalisme Intégral. Du « choc » produit par ce voyage en compagnie de Frans Krajcberg, autant esthétique que sensible et philosophique, Restany écrit une éloge de la nature Amazonienne, appelle à une conscience plus sérieuse des enjeux écologiques au sein de l’art, et à une sensibilité affective envers « la nature ».

Tout en considérant les limites de ce discours à l’aune des outils intellectuels et sociaux contemporains, et au regard de la réception brésilienne et européenne d’alors, il travaille à développer une installation qui explore l’archive tel un paysage, qui pousse la notion de naturalisme vers l’aberration, vers des gestes et acceptions limites, ainsi qu’une performance qui envisage la bouche comme un environnement sonore où le langage est l’égal du son, le mot l’égal du cri, le silence l’égal de la respiration.

Les formes que Mathis Berchery crée sont issues de situations ou expériences souvent ordinaires ou communes, desquelles il opère un glissement ; un déplacement de l’image à la performance, de la représentation à l’action. Ces situations sont toujours le point d’ancrage d’une réflexion sur notre rapport au temps, à son emploi, son organisation, sa consommation, et sur l’écart du travail au loisir. La notion d’attente traverse les formes qu’il invente, qu’elles soient plastiques ou littéraires.

« Dans une économie de moyen, une ambiguïté du geste, un état d’entre-deux, je cherche à impliquer l’autre comme partenaire de l’œuvre : le médiateur, le performeur, un artiste dont le travail devient sujet d’une vidéo, le visiteur sollicité comme lecteur. Ce qui m’intéresse, c’est de mettre les corps en condition : que réaliser un film devienne une performance, qu’une sculpture devienne un prétexte à un exercice, qu’une image comme un lieu soient habités, que les textes aient lieu… et qu’à partir de ces notions, nos habitudes de regard ou d’attitude évoluent, de même que les contextes dans lesquels elles s’exercent.

Travailler en contexte est un enjeu de mon travail. Il s’agit de penser le contrat tacite que l’on engage avec un endroit, et de tenter de défaire les règles, de les déplacer, d’insinuer que l’on pourrait faire autre chose ici, que l’on pourrait agir autrement. Les modes d’agir en fonction des lieux, en fonction des situations, ou en fonction des âges font partie des observations et des champs de recherches multiples qui animent ma pratique plastique et poétique. »

Mathis Berchery a été diplômé d’un DNSEP Art à l’Eesab Rennes en 2016. En 2015, il a étudié à la Muthesius Kunsthochschule de Kiel en Allemagne. Là-bas comme à Rennes, il a régulièrement travaillé en collaboration, notamment sur des projets de vidéo et de performance. Aujourd’hui, parallèlement à ses propres recherches, il évolue et élabore des projets d’exposition au sein du collectif Uklukk et du collectif Super Super.

Programme de la résidence
13-27 janvier 2022
Les ateliers blancarde

20 janvier · 17h-19h · Conversation avec l’artiste
Mathis Berchery présentera à cette occasion l’ensemble de son travail et de son projet de création. Entrée gratuite.

27 janvier · 16h-20h · Restitution de résidence
Présentation du travail de création réalisé durant la résidence.

 

Visuel © extraits d’archives, fonds Pierre Restany, INHA-Collection Archives de la critique d’art, Rennes.

Les ateliers blancarde est une initiative dos mares

La création

La création est une période dédiée à ce que nous appelons la recherche appliquée, elle suit l’étape de recherche fondamentale, de documentation et précède la phase de production. Pendant ce temps de création l’artiste multiplie et diversifie les potentielles formes que peut prendre le projet sans pour autant déterminer avec précision ce que sera l’œuvre définitive. C’est un moment pour questionner les formes, l’intention, les enjeux, les modalités de présentation, entre autres, à mi-chemin entre la recherche fondamentale et la production.

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