les ateliers blancarde

Gil Lekh vit et travaille à Marseille. Il a été ouvrier du bâtiment, gymnaste, assistant d’éducation, moniteur d’escalade, travailleur du sexe, organisateur d’évènements culturels et sociaux, aujourd’hui il porte encore plusieurs de ces casquettes auxquelles s’ajoutent celle d’artiste- chercheur. Son travail artistique est imprégné par les méthodologies de la recherche universitaire et bougé par des questions affectives, politiques et sociales affiliées à l’histoire commune, celle coloniale et des hiérarchies de classe et de genre.
Il sculpte, dit, et facilite des espaces de réunion pour penser ses dernières lectures, écritures, son passé ou son présent au fil d’une réflexion emprunte de savoir-sentir, savoir-faire et savoir-penser. Il a exposé dans To « the fire next time » à la Villa Arson, performé pour le colloque Audre Lorde à l’université de Nice, mené un séminaire de recherche étudiantin autonome à la Villa Arson et pris parti aux recherches en pédagogie critiques de La Surface Démange menées par Sophie Orlando.

À travers sa pratique de la sculpture, de l’installation et de la performance, Gil Lekh tisse un langage à partir de matériaux symboliques affiliés à son vécu et ses recherches. Il s’intéresse au savoir-sentir, savoir-faire et savoir-penser en étudiant ou en écrivant des textes. Il se sert de son expérience en psychanalyse et de sa formation universitaire pour mêler témoignages et théorie. Utilisant l’assemblage et l’association libre comme processus, ses productions nous invitent collectivement à lire, écouter ou participer : « Comprendre — ou prendre-avec, saisir-avec — est un geste que j’emploie dans ma recherche nommée Orée contestellaire. Une pensée qui voit les corps et ce qu’ils contestent; ce qu’ils redisent, interrompent et discutent par leur présence, et manière d’être. »